Paï

Quant au choix du bambou, c’est une plante qui a une des croissances les plus rapides et donc un puit de carbone naturel puissant (et le carbone reste dans votre paille à vie si vous la compostez). Aussi, surnommé la « plante chameau », le bambou dispose d’un faible besoin en eau ainsi qu’en énergie, et ne requiert ni pesticides ni engrais pour se développer. Quelle que soit sa taille, le bambou ne consomme que 1 000 mm d’eau par an, contre 150 litres d’eau par jour pour un arbre feuillu. Et si à la différence des arbres, il se régénère seul, il est en Aquitaine une espèce invasive, qu’il faut contenir-réduire! Son score de 35 points en Aquitaine (cotation de Weber & Guten) équivaut à un « risque d’invasion fort : Il est très probable que ce taxon devienne une menace pour les milieux qu’il colonise, en particulier si ce dernier se naturalise. (28 à 39 points) ». En le récoltant, je participe donc à éviter sa prolifération et l’appauvrissement de la flore locale. Et c’est incroyable la quantité de pailles réalisée avec une seule brassée de tige ;-).
Même si j’explore déjà différentes pistes, je suis ouvert à tout partenariat ou idée pour utiliser cette ressource naturelle renouvelable et formidable, utilisée de tout temps et donc demain!